Premières traductions
Pour les Juifs déjà, le principe d’une traduction était acquis. Que l’on songe à la version grecque des Septante, traduction de l’Ancien Testament hébreu entreprise au 3e siècle et terminée au 2e siècle av. J.-C. à Alexandrie, qui reste le texte officiel de l’Eglise orthodoxe grecque. Les auteurs néotestamentaires eux-mêmes l’ont souvent citée dans leurs écrits et n’ont pas systématiquement cherché à reproduire une traduction littérale de l’hébreu.
Au cours de son expansion, le christianisme a touché des populations étrangères à la langue grecque, raison pour laquelle, dès les premiers siècles de l’histoire de l’Eglise, la Bible a été traduite dans d’autres langues de l’époque.
Dans l’histoire de la Bible en Europe, ce sont les traductions en latin qui ont joué un rôle prépondérant. Au 4e siècle, on disposait déjà de diverses traductions en vieux latin, mais elles présentaient des différences notables entre elles et Damase Ier, évêque de Rome, confia au théologien Jérôme (347-420 apr. J.-C.) la tâche de réviser la Bible latine. Après un labeur d’une vingtaine d’années sur les textes grecs et hébreux, il termina sa traduction qui reçut le nom de Vulgate («simple» ou «populaire») parce qu’il avait utilisé la langue du peuple, tout comme les auteurs de la Peshitta (version syriaque). Accueillie d’abord sans enthousiasme, la Vulgate devint petit à petit la version latine dominante et la version officielle de l’Eglise catholique romaine.
Au 15e siècle, de nombreux manuscrits grecs anciens appartenant à des Eglises du Proche-Orient furent introduits en Europe, où ils furent étudiés. C’était l’époque de la Renaissance et du retour aux sources; on assistait à un regain d’intérêt pour le grec ancien. Et c’est à cette époque-là que parut le Nouveau Testament d’Erasme, le Textus Receptus. Il servit de base à de nombreuses traductions, dont l’English Authorised Version (ou King James Version) parue en 1611 et, en français, à celle de Jean-Frédéric Ostervald (1744).
Au cours de son expansion, le christianisme a touché des populations étrangères à la langue grecque, raison pour laquelle, dès les premiers siècles de l’histoire de l’Eglise, la Bible a été traduite dans d’autres langues de l’époque.
Dans l’histoire de la Bible en Europe, ce sont les traductions en latin qui ont joué un rôle prépondérant. Au 4e siècle, on disposait déjà de diverses traductions en vieux latin, mais elles présentaient des différences notables entre elles et Damase Ier, évêque de Rome, confia au théologien Jérôme (347-420 apr. J.-C.) la tâche de réviser la Bible latine. Après un labeur d’une vingtaine d’années sur les textes grecs et hébreux, il termina sa traduction qui reçut le nom de Vulgate («simple» ou «populaire») parce qu’il avait utilisé la langue du peuple, tout comme les auteurs de la Peshitta (version syriaque). Accueillie d’abord sans enthousiasme, la Vulgate devint petit à petit la version latine dominante et la version officielle de l’Eglise catholique romaine.
Au 15e siècle, de nombreux manuscrits grecs anciens appartenant à des Eglises du Proche-Orient furent introduits en Europe, où ils furent étudiés. C’était l’époque de la Renaissance et du retour aux sources; on assistait à un regain d’intérêt pour le grec ancien. Et c’est à cette époque-là que parut le Nouveau Testament d’Erasme, le Textus Receptus. Il servit de base à de nombreuses traductions, dont l’English Authorised Version (ou King James Version) parue en 1611 et, en français, à celle de Jean-Frédéric Ostervald (1744).
Les traductions modernes
Les traductions françaises des 20e et 21e siècles peuvent se classer en deux catégories principales:
les versions à correspondance formelle (parfois appelées littérales)
les versions à équivalence dynamique ou fonctionnelle
Il est possible de trouver des versets traduits de manière littérale dans une version dynamique, ou l’inverse. Si l’on veut vraiment bien comprendre le sens d’un passage, et dans la mesure où l’on ne connaît pas les langues bibliques, il peut être important de le lire dans au moins deux versions différentes, si possible adoptant des principes de traduction différents.
les versions à correspondance formelle (parfois appelées littérales)
les versions à équivalence dynamique ou fonctionnelle
Il est possible de trouver des versets traduits de manière littérale dans une version dynamique, ou l’inverse. Si l’on veut vraiment bien comprendre le sens d’un passage, et dans la mesure où l’on ne connaît pas les langues bibliques, il peut être important de le lire dans au moins deux versions différentes, si possible adoptant des principes de traduction différents.
Les premières traductions françaises
En français, les premières traductions ont été effectuées à partir de la traduction latine officielle, la Vulgate de Jérôme, et ce sont les protestants qui ont, les premiers, proposé une version basée sur les langues originales, l’hébreu et le grec.
1226-1250 | Première Bible française par des professeurs de l'Université de Paris sous le règne de Saint Louis |
1516 | Publication du «texte reçu» d’Erasme (Nouveau Testament grec) |
1530 | Bible française de Lefèvre d’Etaples, effectuée à partir de la Vulgate |
1535 | Bible de Pierre-Robert Olivétan (cousin du Réformateur protestant Jean Calvin), première traduction française faite sur les textes hébreu et grec |
1592 | Du côté catholique, édition de la Vulgate, texte officiel faisant autorité |
1707 | Bible française de David Martin |
1744 | Bible française de Jean-Frédéric Ostervald |
1844, 1859 | Découverte du codex Sinaïticus et du codex Vaticanus |
1873-1880 | Bible française de Louis Segond |
1894 | Bible française de l’abbé Crampon, première version catholique sur la base des textes grec et hébreu. |
Un exemple concret : Matthieu 5:20
Traduction littérale | Car je vous dis que si votre justice n’abonde pas plus que celle des scribes et pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. |
Segond 21 | En effet, je vous le dis, si votre justice ne dépasse pas celle des spécialistes de la loi et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. |
Bible en français courant | Je vous l'affirme: si vous n'êtes pas plus fidèles à la volonté de Dieu que les maîtres de la loi et les Pharisiens, vous ne pourrez pas entrer dans le Royaume des cieux. |
Bible du Semeur 2000 | Je vous le dis: si vous n'obéissez pas à la Loi mieux que les interprètes de la Loi et les pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. |